Mission commerce : deux nouvelles enseignes rue Pont aux Foulons 

Un vent de nouveauté souffle à deux pas de la place Sainte-Anne, où deux commerces ont récemment élu domicile : la friperie Déjà Vu Vintage Store et l’atelier floral Les Herbes Sauvages. Ces commerces, situés au rez-de-chaussée d’immeubles réhabilités grâce à notre OPAH. Présentations. 

Diversifier l’offre commerçante du coeur de Rennes

Si notre mission première est d’inciter les copropriétaires du centre ancien à réhabiliter logements et parties communes, notre champ d’action intègre également les commerces au pied des immeubles. Ou comment penser le centre historique dans son ensemble, de l’habitat aux activités commerciales

Ainsi, une quinzaine d’adresses accueilleront de nouveaux occupants au rythme des réhabilitations, en lieu et place des hermines Bonne Kozh. Pour chacun de ces futurs commerce, un appel à projets est ouvert aux candidatures, à l’image des quatre derniers situés aux 17 Saint Georges, 12 Penhoët, 14 et 16 rue Pont aux Foulons. Après trois années de travaux et l’arrivée des locataires dans les logements sociaux, deux nouvelles enseignes s’y sont installées mi-septembre.

Une friperie atypique pour un voyage hors du temps

Bienvenue au 14 rue Pont aux Foulons, nouveau temple de la fripe vintage pour homme. Depuis peu, Jules Redon a investi cette adresse pour proposer à la vente nombre de vêtements et d’accessoires. Ce collectionneur passionné de mode d’antan dévoile un large choix de textiles prêt-à-porter chinés partout dans le monde (États-Unis, Angleterre, Italie, Japon…). Manteaux militaires et chaussures de cuir se côtoient dans un local réhabilité, et doté d’une coursive restaurée côté cour. Plus qu’une simple friperie, Déjà Vu Vintage Store est une ode au charme de l’ancien. 

Les herbes sauvages, un univers haut en couleur

Juste à côté de la nouvelle friperie — au 16 rue Pont aux Foulons — un tout autre type d’enseigne vient d’éclore : Les Herbes Sauvages, un atelier de confection florale offrant un large choix de compositions végétales et d’accessoires de décoration. Un concept imaginé par Sarah Langlais, créatrice-fleuriste de formation. La boutique propose aussi des ateliers de création pour les fleuristes en herbe et férus d’activités manuelles. 

Deux nouveaux appels à projets seront lancés d’ici fin octobre, toujours dans le centre ancien de Rennes — à suivre sur notre page dédiée, dans nos actualités, sur Instagram et Facebook !

Naissance d’une galerie d’art pas comme les autres au 12 rue de Penhoët

C’est entre la place Sainte-Anne et la place des Lices que la galerie Greendau a récemment élu domicile. Un nouveau lieu créé par Eric Gendreau où curieux et passionnés d’art peuvent découvrir des œuvres uniques. 

Retour sur l’appel à projets du 12 rue de Penhoët

Œuvrer pour réhabiliter les commerces dégradés et créer une offre commerciale diversifiée dans le centre ancien, aux côtés de la Ville et de la Métropole de Rennes, est l’un des enjeux de notre opération. Ainsi, une vingtaine de locaux situés au pied d’immeubles réhabilités ou en cours de réhabilitation hébergent aujourd’hui nos hermines Bonne Kozh, le temps d’accueillir de nouveaux occupants. Une fois livrés, ces espaces sont ouverts aux candidatures à l’occasion d’un appel à projets.

Au 12 rue de Penhoët, le projet retenu devait être singulier, hybride et accessible au plus grand nombre. Parmi les candidats, la proposition d’Eric Gendreau a su séduire le comité de sélection par son originalité et son concept, au croisement de la convivialité et de l’art. 

Un espace atypique propice à la rencontre

Dans son local remis à neuf, Eric Gendreau a créé un lieu à son image, où partages et découvertes artistiques sont de mise. Une boutique organisée sur deux niveaux, avec des œuvres exposées au rez-de-chaussée ainsi qu’au sous-sol, aménagé en espace convivial. L’ensemble a été pensé comme un lieu immersif ouvert aux flâneurs et férus d’art.

Eric Gendrau dans sa galerie au 12 rue de Penhoët à Rennes

Eric Gendreau partage avec qui le veut son amour pour le beau, en exposant ses réalisations. Des œuvres originales, sur la base de photos qu’il prend lui-même ou qu’il rachète. Il retouche ensuite les clichés en utilisant des logiciels d’intelligence artificielle. Certaines de ses toiles proposent des vues de différents lieux de Rennes et ses alentours. On y retrouve notamment des fleurs de la roseraie du Thabor, ou des bateaux amarrés dans le port de Saint-Malo… Mais aussi des œuvres bien connues de Gauguin ou encore Kandinsky, que l’artiste se plaît à revisiter en y ajoutant sa patte graphique. 

Rendez-vous en septembre pour l’inauguration

Si la galerie Greendau a ouvert ses portes pendant l’été, son inauguration publique aura lieu le 13 septembre prochain à 17h. Rendez-vous au 12 rue de Penhoët pour découvrir ce nouveau commerce, au cœur du centre ancien de Rennes !

Rennes Centre ancien : nouvelle phase, nouveaux enjeux 

Les contours de la troisième phase de notre opération ont été votés le 24 juin dernier lors du conseil municipal de la Ville de Rennes. Une délibération qui marque officiellement le début d’un nouveau chapitre pour notre opération, sur la période 2024-2031 avec des enjeux thermiques et environnementaux renforcés. 

Créée en 2011 suite aux conclusions alarmantes du rapport Tattier — qui révélait la dégradation de 660 immeubles du centre ancien de Rennes —, notre opération Rennes Centre Ancien a permis de réhabiliter 250 immeubles tout au long de cette décennie. Notre ambition d’ici 2031 : restructurer 100 bâtisses supplémentaires. 

Jusqu’alors, notre opération s’articulait autour de cinq principaux enjeux :

  • Lutter contre l’habitat indigne et insalubre,
  • Créer une offre de logement abordable et diversifiée,
  • Préserver le patrimoine historique,
  • Assurer la sécurité de ses occupants, notamment incendie,
  • Maintenir et diversifier l’offre commerciale. 

Des enjeux renforcés dans cette nouvelle phase qui débute, enrichis de nouveaux axes environnementaux. L’amélioration thermique et énergétique du bâti ancien et la préservation de la biodiversité sont aujourd’hui intégrés et font l’objet d’un accompagnement dédié.

Ces différents enjeux sont mis en œuvre notamment dans le cadre du dispositif d’OPAH-RU. Pour rappel, une OPAH-RU est une Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat Renouvellement Urbain. Il s’agit, en d’autres termes, d’un accompagnement « sur mesure » pour inciter les copropriétaires du centre ancien à réhabiliter leur bien. Des moyens humains, techniques, financiers et juridiques sont ainsi déployés pour les accompagner à chaque étape, du diagnostic en amont jusqu’à la fin des travaux. 

Améliorer les performances énergétiques et thermiques du bâti ancien 

Si ce volet était déjà évoqué dans les phases de diagnostic, la décision de l’inclure ou non dans le bouquet de travaux final relevait des copropriétaires. La loi climat et résilience  instituée en 2021 change la donne et pose de nouvelles exigences à respecter dans tous les chantiers de réhabilitation. Or, le bâti ancien présente des spécificités, en lien avec la préservation du patrimoine, les matériaux utilisés, les savoir-faire artisanaux et l’histoire architecturale de Rennes.

Ainsi, les propriétaires et les syndics sont incités à retenir un bureau d’études spécialisé choisi par la copropriété et intégré dès le diagnostic amont. À partir d’une trame définie par notre OPAH-RU, cet expert propose différents scénarios d’amélioration thermique aux copropriétaires — travaux possibles sur du bâti ancien patrimonial, définition des budgets, des étiquettes de DPE (diagnostic de performance énergétique) à l’immeuble et au logement en sortie. Une fois les travaux votés, le bureau d’études assure le suivi tout au long du chantier, au côté de la maitrise d’oeuvre. En ce sens, les enveloppes budgétaires de l’ANAH et de la Ville de Rennes ont été revalorisées pour aider financièrement les copropriétaires.

Par ailleurs, deux guides méthodologiques sur l’articulation entre l’amélioration thermique et le bâti ancien, à destination des professionnels et du grand public, sont en cours d’élaboration. 

Préserver la biodiversité et favoriser la végétalisation des sols 

Ici aussi, un cahier des charges est en cours, à intégrer à la trame globale des diagnostics. L’objectif : évaluer l’impact potentiel des travaux sur la biodiversité, notamment la faune dite protégée : martinets, moineaux, hirondelles et chauve-souris en particulier. Une fois l’étude menée par un écologue, des mesures seront identifiées et mises en œuvre lors des travaux. Un accompagnement en phase diagnostic aujourd’hui entièrement financé par Territoires Publics. En complément, des gites et des nichoirs seront systématiquement installés sur les parcelles des immeubles réhabilités, lorsque ce sera possible.

Enfin, les sols et les cours seront davantage végétalisés. Ainsi, les eaux pluviales pénètrent directement dans les nappes phréatiques, ce qui limite les risques d’inondation, de pollution des cours d’eau ou de création d’îlots de chaleur. Cette pratique sera elle aussi encouragée en lien avec les prescriptions patrimoniales. Les réseaux d’assainissement des eaux usées feront également l’objet d’une analyse plus fine en lien avec la gestion des eaux pluviales. Le tout, en collaboration étroite avec la direction de l’assainissement de la Ville de Rennes, qui pourra compléter ses connaissances de réseaux parfois très anciens. 

En définitive, ces nouveaux enjeux viennent compléter les enjeux historiques de l’opération Rennes Centre Ancien. Les propriétaires pourront bénéficier des compétences, des outils et des financements mis en œuvre par nos équipes et nos partenaires. Une approche collaborative qui est un réel atout pour relever les défis de la lutte contre l’habitat dégradé et dangereux à Rennes, tout en permettant à tous de se loger en centre-ville. A cette fin, aux côtés de la Ville de Rennes et de Rennes Métropole, nous avons vocation à maintenir les copropriétaires occupants dans leur logement, notamment les plus modestes, et œuvrer pour la création d’une offre de logement en accession sociale afin d’accueillir de nouveaux propriétaires occupants ainsi qu’une offre de logements locatifs abordables. Là aussi, de nouveaux objectifs chiffrés seront bientôt actés pour impulser l’accession sociale à la propriété et accroitre le développement d’une offre de logements sociaux. À suivre… 

Retour sur un chantier exemplaire au 25-27 rue de Penhoët

Dans quelques semaines, les palissades dressées il y a deux ans déjà pour mener les travaux de réhabilitation vont disparaitre. Les passants pourront enfin redécouvrir la magnifique façade en pans de bois côté rue, et pousser la porte de cette bâtisse ancienne de six siècles — car un commerce y ouvrira prochainement. L’occasion de revenir sur un chantier réalisé dans les règles de l’art.

Un peu d’histoire tout d’abord : cette maison à pans de bois, construite à la fin du XVIe siècle, abritait une auberge jusqu’à la fin du XVIIIe. Une étude archéologique conduite par la DRAC (Direction Générale des Affaires Culturelles) a révélé la présence d’une écurie au rez-de-chaussée, d’une grande cheminée au premier niveau pour chauffer la salle de repas et des chambres. Les combles hébergeaient probablement des hôtes. L’entrée de l’auberge se situait alors rue Saint-Michel.

Comme beaucoup d’immeubles du centre ancien, le bâtiment a subi des modifications causant des désordres structurels majeurs. Tout au long des siècles, le 25-27 rue de Penhoët a accueilli des commerces. Un nouvel occupant, le restaurant Yaya, s’y installera bientôt — un concept créé par Pierre-Julien et Grégory Chantzios, associés au chef Juan Arbelaez. Ce choix s’inscrit dans la stratégie commerciale portée par la Ville de Rennes, et témoigne des interventions menées dans le cadre de la mission commerce de notre opération Rennes Centre Ancien

Un chantier titanesque et respectueux du patrimoine rennais

Dès 2011, l’immeuble est identifié comme étant lourdement dégradé. Son unique propriétaire ne souhaitant pas réaliser les travaux nécessaires à la pérennité du bâtiment, Territoires Publics s’en porte acquéreur. Un nouveau diagnostic est effectué en 2016, qui fait état de désordres structurels très importants : les poutres sous-dimensionnées, les éléments porteurs supprimés et l’ajout d’éléments en béton sur la façade en rez-de-chaussée ont notamment affaibli la structure. Par ailleurs, la sécurité incendie n’est pas assurée, et des constructions annexes ont été ajoutées côté cour en désaccord avec le plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV) du centre ancien.

Les travaux à engager sont conséquents : il faudra notamment démonter l’ensemble de la structure bois pour la remonter à l’identique. Cette mission sera d’ailleurs confiée aux Ateliers Perrault, qui partagent leurs savoir-faire méticuleux sur Instagram.

Mais avant cela, notre équipe a mené les études préalables pour garantir un programme de travaux de qualité et a cherché l’investisseur privé en capacité de financer ces travaux conséquents, dans le respect du bâti ancien patrimonial et de la stratégie commerciale de la Ville de Rennes. 

Une logique partenariale qui porte ses fruits

Dès 2018, l’équipe de Rennes Centre ancien accompagne le futur acquéreur dans l’obtention du permis de construire jusqu’à l’acte de vente définitif fin 2021. Une démarche de longue haleine, qui intègre le SDIS 35 pour la sécurité incendie et l’architecte des Bâtiments de France. Notre mission commerce est également mobilisée, en lien resserré avec le service commerce de la Ville de Rennes. L’enjeu étant de conjuguer animation commerciale, respect du patrimoine et sécurité des biens et des personnes. 

En 2022, les hermines Bonne Kozh du 25-27 rue de Penhoët font leurs valises et les travaux commencent. Les Ateliers Perrault ouvrent le bal et analysent chaque pan de bois. La structure est démontée, les bois sains numérotés pour être conservés et recomposés en atelier. 12 000 quenouilles sont fabriquées pour être posées entre les solives. Les annexes construites de bric et de broc sont démolies. Les façades retrouvent leurs couleurs, côté cour et côté rue. Nos responsables d’opération et nos partenaires sont présents aux côtés du propriétaire et de son architecte KLG Architecte.

En janvier dernier, nous avons dédié une partie de notre journée d’équipe à la visite de cette adresse. La structure est saine, la cheminée restaurée. Ne manquent plus que les raccordements aux réseaux et l’aménagement intérieur, qui se poursuivent au moment où nous écrivons ces lignes. L’établissement Yaya devrait ouvrir ses portes en juin prochain. La vie reprendra dans ce bâtiment réhabilité, au cœur du centre de Rennes.

Répondre aux enjeux d’amélioration du logement dans le centre ancien, avec le service Habitat de Rennes Métropole

Le service Habitat de Rennes Métropole a un rôle majeur dans notre Opération : c’est notamment par son intermédiaire que sont allouées les aides financières de l’Anah (Agence nationale de l’habitat) et de la métropole aux copropriétaires du centre ancien. Notre objectif commun : maintenir les propriétaires occupants aux revenus modestes et très modestes, contenir le montant des loyers dans le centre ancien (notamment via des aides s’appuyant sur l’intermédiation locative), lutter contre la vacance. 

Des dispositifs étoffés au fil des années

Dès le début de notre Opération Rennes Centre ancien en 2011, des enveloppes budgétaires ont été mobilisées pour réhabiliter les bâtisses du périmètre du centre historique, dont une partie est couverte par un plan de sauvegarde et de mise en valeur. En 2016, alors que notre Opération est renouvelée une première fois, de nouvelles aides sont engagées. Il ne s’agit plus uniquement de financer la rénovation des parties communes, sur des budgets votés par les copropriétaires, mais aussi d’accompagner chaque propriétaire au travers d’aides individuelles pour leur logement. 

Ainsi, les foyers modestes et très modestes bénéficient de montants plus importants et adaptés à leurs ressources pour mener les travaux de réhabilitation. Une incitation financière concerne également les propriétaires bailleurs souhaitant conventionner leurs loyers, afin de limiter la hausse des prix de location dans le centre ancien.

En 2023, l’Opération Rennes Centre ancien entre dans sa troisième phase. Les aides déployées depuis 2011, renforcées en 2016, sont maintenues et complétées pour répondre à la crise du logement et aux exigences environnementales. L’ensemble de ces dispositifs sont subventionnés par l’Anah, et par Rennes Métropole.

Place Rallier du Baty, rue de Toulouse et rue de l’Horloge : des logements réhabilités et conventionnés

Agir pour des logements dignes, accessibles et en phase avec la réglementation énergétique

L’équation est complexe, car réhabiliter ces bâtisses patrimoniales nécessite de prendre en compte leurs modes constructifs, leurs matériaux et l’histoire architecturale de chaque immeuble. Par ailleurs, l’attractivité de Rennes et de son centre historique marque un déséquilibre important entre l’offre et la demande de logements. En conséquence, les loyers augmentent, notamment pour les petites surfaces.

Une offre qui pourrait se réduire davantage avec la loi climat et résilience, qui interdira en 2025 la location des logements classés G dans leur diagnostic de performance énergétique (DPE), puis F en 2028 et E en 2034. Or, 70% des logements locatifs privés du centre ancien sont qualifiés de passoire énergétique — soit un DPE de E, F et G. C’est pourquoi l’amélioration énergétique des immeubles réhabilités est aujourd’hui un axe prioritaire de notre Opération, en complément des autres enjeux.

Ainsi, notre rôle est essentiel pour maintenir une offre de logement accessible à tous, des propriétaires ou locataires. Si les actions du service Habitat rayonnent dans toute la métropole, nous travaillons côte à côte pour déployer le nouveau programme local de l’habitat voté en décembre dernier. Ce programme s’inscrit dans la continuité des actions menées par notre Opération. 

Certains dispositifs sont davantage encouragés afin d’apporter une réponse aux salariés du centre-ancien : 

  • Un parc locatif privé à loyer modéré. Dans le cadre de l’intermédiation locative animée par l’agence immobilière à vocation sociale (AIVS), le dispositif garantit aux propriétaires bailleurs le paiement des loyers, sans aucune vacance locative en contrepartie d’un conventionnement de loyer.
  • Un accroissement de l’offre publique en logement social – au 1er janvier 2024, 28 847 demandeurs sont dans l’attente d’un logement social à Rennes Métropole, alors que 4 477 attributions ont été réalisées au cours de 2023. 

Enfin, le dispositif zéro logement vacant, animé par l’ADIL 35, est largement promu à l’échelle de la métropole et dans le centre ancien, pour sensibiliser et accompagner les propriétaires. 

Entre 2014 et 2022, nous avons pu, avec le service Habitat :

  • Accompagner 117 copropriétés, soit 184 commerces et 1028 logements pour un montant total de 108 M € de travaux dont 39 M € de subventions publiques ;
  • Conventionner 178 logements dans le centre ancien ;
  • Aider financièrement 29 copropriétaires aux revenus modestes et très modestes ;

Des actions que nous poursuivrons dans les années à venir, dans chacun des 100 immeubles que nous ambitionnons de réhabiliter d’ici 2030.

Améliorations énergétiques du bâti ancien : des exigences plus fortes

Réhabiliter les immeubles du centre ancien de Rennes, c’est combiner des critères complexes : préserver le patrimoine, assurer la sécurité des occupants, lutter contre l’habitat indigne et insalubre, œuvrer pour une offre de logement accessible, limiter les budgets liés aux travaux — entre autres. Si l’amélioration énergétique des immeubles étaient intégrées dans nos opérations, celle-ci n’était pas obligatoire et relevait du choix des copropriétaires. Avec la loi climat et résilience, la sobriété énergétique est aujourd’hui incontournable dans la réhabilitation du centre ancien pour sortir ces immeubles du statut de « passoire énergétique ».

De nouveaux outils, de nouvelles compétences

Avec l’ouverture de la concertation en janvier 2023 « Rennes, le centre ancien de demain », notre équipe s’est mobilisée sur le sujet de l’amélioration énergétique du bâti ancien. Après avoir échangé avec les Rennais lors du forum organisé avec les élus et nos partenaires, des ateliers ont été animés avec les professionnels — artisans, syndics, architectes, entreprises de travaux — pour enrichir ensemble les ambitions renouvelées de notre Opération Rennes Centre ancien. Car il s’agit, dans ce troisième chapitre qui s’ouvre pour nous jusqu’en 2030, de réhabiliter 100 immeubles supplémentaires (soit environ 600 logements).

Ainsi, nous avons corédigé un cahier des charges et un guide technique dédiés aux spécificités du bâti ancien, aux côtés du bureau d’études thermiques Pouget Consultants. Un travail mené de concert avec l’architecte des Bâtiments de France et l’ensemble des partenaires mobilisés sur les chantiers. Les objectifs :

  • Accompagner les propriétaires privés dans la réalisation d’un audit énergétique et d’un Diagnostic de Performance Energétique (DPE) de leur immeuble et logement ;
  • Recenser les procédés constructifs (pans de bois, pierres, briques…) présents dans le centre historique de Rennes en qualifiant leurs performances ;
  • Proposer des simulations de travaux (gain énergétique de 35%, sortie du statut de passoire thermique) chiffrées, afin de permettre aux propriétaires d’arbitrer en amont des travaux.

En complément, un bureau d’études thermiques est choisi par chaque copropriété dès la phase de diagnostic. Cet expert a pour mission de réaliser l’audit énergétique sur l’intégralité de l’immeuble, simuler le DPE à atteindre après réhabilitation, proposer des bouquets de travaux et suivre leur déploiement tout au long du chantier.

Une nouvelle compétence qui rejoint nos comités techniques de suivi, composés :

Le tout piloté, comme jusqu’alors, par l’un de nos responsables d’opération.

De nouvelles aides financières

Pour faciliter la mise en œuvre de ce critère renforcé, des subventions complémentaires sont accordées par Rennes Métropole et l’ANAH. Dès l’audit énergétique, désormais obligatoire, les copropriétaires peuvent bénéficier d’une aide globale à hauteur de 7000 euros maximum. D’autres dispositifs viennent s’ajouter à ces aides financières, pour encourager la réhabilitation des immeubles qualifiés de passoires énergétiques — aujourd’hui estimées à 71% des logements privés du centre ancien.

Enfin, certaines de ces subventions sont liées à l’intermédiation locative ou au conventionnement du loyer, pour promouvoir l’accès au logement à tous dans le centre de Rennes. L’ensemble de ces aides sont synthétisées dans cet article — un sujet à aborder avec nos responsables d’Opération lors de la constitution de votre dossier.

Aides à la réhabilitation des immeubles anciens à Rennes : ce qui change (en mieux) dès 2023

Notre Opération a été renouvelée cette année, et ouvre un troisième chapitre dans la réhabilitation du centre ancien de Rennes : 100 bâtisses seront restructurées d’ici 2030, à l’image des 243 immeubles déjà livrés depuis 2011. Au-delà de notre accompagnement technique et juridique, notre OPAH-RU (Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat en Renouvellement Urbain) déploie de nombreuses aides financières à destination des copropriétaires pour faciliter la réalisation du diagnostic et des travaux. Ces subventions sont allouées par l’Anah (agence nationale de l’habitat) et Rennes Métropole.

Faisons le point sur les nouveautés de 2023, qui prennent en compte — selon les aides — les profils des copropriétaires (occupant ou bailleur), leurs revenus, la destination du logement (loyer plafonné ou non, intermédiation) et les performances énergétiques du bâti.

Les conditions préalables

Les copropriétés du Centre ancien de Rennes, avec a minima 75% de logements, sont éligibles à ces aides. En 2023, le périmètre de notre Opération évolue et intègre de nouvelles adresses :

perimetre requalification immeubles 2023

Focus sur les subventions collectives et les aides individuelles complémentaires 

Sur l’ensemble d’une copropriété, la subvention collective au titre du syndicat des copropriétaires versée par l’Anah passe de 30 à 35 %. Un accompagnement financier qui peut être complété par des aides individuelles. En complément, une prime de 7 000 € peut être versée par Rennes Métropole aux copropriétés qui réalisent un diagnostic complet selon la nouvelle trame OPAH-RU 2023.

Pour les copropriétaires occupants éligibles, ces enveloppes maximum (aide collective + aides individuelles) :

Pour les copropriétaires bailleurs qui conventionnent leur loyer, le taux de subventions maximum est maintenu entre 50 et 65% du montant HT de leur quotepart (aide collective + aides individuelles), complété par des aides forfaitaires de 2 500 € ou 7 500 € selon le type de conventionnement pratiqué.

Les primes complémentaires de l’Anah et de Rennes Métropole

Avec l’entrée en vigueur de la loi Climat et Résilience, les logements mis à la location devront attester d’un DPE au-dessus de G dès 2025, de F en 2028 et de D en 2034. Toujours dans cette idée d’accompagner les copropriétaires, l’Anah et Rennes Métropole mobilisent des fonds, notamment dans la lutte contre les passoires énergétiques.

Les primes complémentaires de l’Anah :

  • Pour les travaux de copropriété, une prime de 3 000€ par logement dès l’obtention de 35% de gain énergétique à l’enveloppe du bâtiment, à laquelle peut s’ajouter une prime de sortie de passoire énergétique (sortie d’étiquettes F et G) de 500 € par logement ;
  • Dans le cas d’économies d’énergie d’au moins 35% et a minima une étiquette D en fin de travaux, une prime complémentaire de 1 500 € est attribuée aux propriétaires occupants modestes, et de 3 000 € pour les propriétaires occupants très modestes ;
  • Les propriétaires bailleurs mettant à disposition leur logement conventionné à l’intermédiation locative via l’AIVS (agence immobilière à vocation sociale) bénéficient d’une prime de 1 000 €. 

Les primes complémentaires de Rennes Métropole :

  • Les propriétaires bailleurs qui souhaitent conventionner leur appartement peuvent également recevoir une aide de 3 500 € lorsque le logement affiche une étiquette D à son DPE après travaux, et de 1 500 € si le logement conventionné vacant est remis sur le marché ;
  • Enfin, une prime comprise entre 5 000 et 11 500 € peut être ajoutée en cas d’adhésion à l’intermédiation locative.

L’équipe Rennes Centre ancien aux côtés des copropriétaires

Ces différentes aides ont été pensées pour répondre aux besoins des copropriétaires selon leur situation et les inciter à réhabiliter leur bien. Si vous souhaitez y voir plus clair, nous vous invitons à nous contacter pour confirmer, avec l’un de nos responsables d’opérations, l’éligibilité de votre copropriété ou de votre logement à ces aides, et comprendre les étapes de notre intervention avec nos partenaires. Toutes nos coordonnées sont accessibles sur notre site web.

Avis aux commerçants : deux nouveaux appels à projets au 14-16 rue Pont aux Foulons

Depuis mi-juin, deux locaux commerciaux cherchent leurs futurs occupants, au rez-de-chaussée de deux immeubles à pans de bois réhabilités. Les appels à projets sont ouverts jusqu’au 29 septembre pour les commerçants souhaitant se porter candidats.

Une réhabilitation d’envergure

Le diagnostic mené en amont est sans appel : les deux bâtisses du XVIIe et du XVIIIe au 14-16 Pont aux Foulons étaient très dégradées. Leur structure à pans de bois était affaiblie après de nombreux remaniements au fil des siècles, les locaux commerciaux tout comme les logements n’étaient plus conformes aux normes d’hygiène ou d’habitat, et les travaux à engager étaient conséquents.

Territoires Publics a donc acquis le bâti et le foncier pour réaliser ces travaux, en lien avec les partenaires de notre équipe Rennes Centre ancien. À l’image de l’ensemble des réhabilitations orchestrées par notre Opération, les enjeux de sécurité, de préservation du patrimoine, de confort des logements ou encore de rénovation énergétique ont tous été intégrés. Pendant près de trois ans, ces travaux ont mobilisé des artisans spécialisés dans le bâti ancien. Leur savoir-faire et leur expertise ont fait l’objet d’une série de portraits que vous pourrez découvrir sur notre chaine YouTube. Il s’agit notamment :

Les 4 logements réhabilités ont été cédés à la Caisse des Dépôts et Consignations, et seront prochainement loués à des loyers plafonnés — aussi appelé locatif intermédiaire. Territoires Publics reste propriétaire des commerces, pour assurer la diversification de l’offre dans le centre historique.

Les deux appels à projets, en bref

Comme pour celui mené fin 2021 au 17 Saint-Georges, ces deux appels à projets se déroulent en 3 grandes étapes :

  • Les candidats pourront déposer leur dossier jusqu’au 29 septembre ;
  • Chaque dossier sera étudié par notre jury, composé d’élus, des services de la Ville de Rennes / Rennes Métropole et de Territoires Publics ;
  • Après une phase d’audition des porteurs de projets présélectionnés, les deux commerçants retenus seront annoncés en fin d’année.

Parce que chaque commerce a ses caractéristiques, les deux locaux du 14 et du 16 rue Pont aux Foulons ont leur appel à projets dédié.

Côté surface :

  • Le local du 14 rue Pont aux Foulons dispose de 35 m² en rez-de-chaussée, ainsi que d’une réserve de 23 m² en sous-sol R-2 (non accessible au public).
    L’appel à projets est à consulter ici : https://bit.ly/aap14paf
  • Au 16 rue Pont aux Foulons, 90 m² sont accessibles au public (27 m² en rez-de-chaussée et 63 m² en R-1, avec une réserve de 31 m² en sous-sol R-2).
    L’appel à projets est à consulter ici : https://bit.ly/aap16paf

En cliquant sur les liens, vous retrouverez les descriptifs complets de ces deux adresses, ainsi que les conditions d’éligibilité. Pour toute information complémentaire, notre responsable des opérations commerce, Hélène Ribierre sera votre interlocutrice dédiée — ses coordonnées sont précisées dans les deux appels à projets.

Expo à Rennes : la réhabilitation du centre ancien en images

Notre opération s’affiche hors les murs, le temps de la pause estivale : deux cubes ont été installés sur deux places du centre ancien Rennes (place Hoche et place Saint-Germain) pour raconter nos enjeux et nos missions.

Faire voir et savoir

C’est tout l’objet de cette exposition, qui s’inscrit dans le prolongement de la concertation citoyenne initiée en début d’année. Après plus de 10 années à réhabiliter les bâtisses anciennes de Rennes, notre opération se poursuit et entre dans une nouvelle phase. Pour ce troisième chapitre qui s’ouvre, nos missions sont reconduites : préserver le patrimoine du centre ancien, sécuriser les immeubles, lutter contre l’habitat insalubre, diversifier l’offre commerciale ainsi que l’offre de logements auprès de tous les profils de copropriétaires et de locataires. Cinq axes auxquels s’ajoute un sixième, dès 2023 : améliorer la performance énergétique de ces immeubles, en lien avec les ambitions de la métropole rennaise.

L’occasion pour nous de faire le point sur cette décennie, et de dévoiler en images certaines réhabilitations déjà menées au cœur du site patrimonial remarquable (auparavant appelé périmètre sauvegardé).

Rendez-vous jusqu’à la fin de l’été

Les deux cubes s’effaceront ensuite pour laisser place à d’autres animations. De la place Hoche à la place Saint-Germain, vous pourrez arpenter les rues anciennes de Rennes, lever les yeux et redécouvrir les façades de ses maisons séculaires. Certaines, comme rue Saint-Georges, témoignent des réhabilitations menées. D’autres, comme rue Saint-Michel, le seront d’ici 2030.

À savoir : Destination Rennes propose régulièrement des visites d’immeubles anciens. Notre équipe participe chaque année à l’une d’entre elles, dans le cadre de l’évènement « Adopter son patrimoine » organisé au printemps.   

Des adresses à (re)découvrir et des temps forts à suivre sur nos réseaux sociaux, de Facebook à Instagram.

De l’ilot Saint-Michel à l’Orée des Lices : histoire d’un projet de longue haleine

La nuit du 21 juin 2010, un incendie est déclaré dans un immeuble de la rue Saint-Michel. Malgré l’intervention des sapeurs-pompiers, 6 immeubles, 14 logements et 3 commerces sont atteints par les flammes. Si leurs occupants ont pu être évacués, ces bâtisses du XVIIe, qui avaient échappé au grand incendie de 1720, présentent d’importants dégâts et ne peuvent être réhabilitées.

En parallèle, l’Opération Rennes Centre ancien est en cours de création par la Ville de Rennes, suite au diagnostic alarmant du rapport Tattier — 660 immeubles sont dégradés dans le centre historique. L’ilot Saint-Michel sera l’un de nos premiers projets, et non des moindres. Il durera près de 13 ans et prendra fin avec l’inauguration de la résidence l’Orée des Lices le 1er février dernier.

Sécuriser l’ilot et préparer sa renaissance

Après l’incendie, l’ensemble des bâtisses fragilisées font l’objet d’un arrêté de péril : les logements et les commerces ne peuvent plus être occupés. Des travaux de démolition doivent être engagés par les copropriétaires pour sécuriser cet ilot, la rue et les passants. La Ville de Rennes imagine alors un projet commun avec les copropriétaires pour reconstruire de nouveaux bâtiments. Cette initiative, complexe à mettre en œuvre, ne verra pas le jour.

Dès la création de notre Opération en 2011, la Ville de Rennes nous confie ce dossier, et décide d’initier une déclaration d’utilité publique (DUP). L’objectif étant d’acquérir l’ensemble des bâtiments et ainsi relancer le projet : démolir les immeubles dangereux et fragilisés pour préparer la reconstruction de ces nouveaux lieux de vie. Car la place Saint-Michel est au cœur de la vie rennaise, des commerces et du marché des Lices.

Une première phase d’acquisition amiable est initiée en 2013-2014, suivie d’une seconde en 2014-2015. Le chantier de démolition est à nouveau stoppé, du fait de l’imbrication de copropriétés adjacentes — fréquente dans le centre ancien. Une cage d’escalier située en mitoyenneté doit notamment être sécurisée avant de poursuivre la déconstruction. L’ampleur du sinistre et de ses incidences a donné lieu à d’importants contentieux entre les propriétaires du site, ce qui pénalise l’avancement du projet. Il faudra attendre 2020 pour que les travaux puissent enfin débuter.

Faire face à une situation inédite

Le plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV) de Rennes est le règlement d’urbanisme de référence dans le centre ancien. Sur ce périmètre délimité, les constructions neuves sont rares — l’enjeu étant de protéger les bâtiments anciens patrimoniaux. Les bâtisses, même très dégradées, sont réhabilitées quelle que soit l’ampleur des travaux. L’ilot Saint-Michel fait office d’exception : les immeubles ravagés par les flammes ne peuvent faire l’objet d’une réhabilitation.

Notre équipe s’est donc attelée à travailler avec les services compétents afin d’obtenir une modification du PSMV, pour rendre possible la reconstruction des immeubles. Fin 2013, elle sera complétée par la révision du plan, devenue effective.

En 2013, un concours promoteur-architecte sera lancé, guidé par les enjeux suivants :

  • reconstitution d’un front bâti aligné sur la place et la rue Saint-Michel ;
  • maintien d’une volumétrie variée héritée du Moyen-Âge ;
  • l’expression en façade de la structure des bâtiments en référence aux pans de bois et l’accueil d’une mixité habitation/commerces.

Le Groupe Giboire et Explorations Architecture sont sélectionnés à l’issue de ce concours.

Notre accompagnement se poursuit, de l’obtention du permis de construire validé par l’Architecte des Bâtiments de France (ABF) jusqu’à la réalisation des travaux. En 2020, le foncier est cédé au Groupe Giboire. Le chantier débute pour faire sortir de terre 13 logements et 1 cellule commerciale. Le bâtiment en ossature bois s’inspire de modes de construction du centre ancien (coursives à l’arrière et colombage contemporain notamment) tout en alliant confort, modernité et performances énergétiques. Le bois est d’ailleurs le matériau privilégié, tant dans le respect de son environnement architectural que de l’empreinte carbone d’un tel projet.

Crédits photos : Dimitri Lamour

Épilogue : un rôle d’assemblier

À peine lancée, notre Opération s’est mobilisée pendant plus de 10 ans pour faire renaitre ces immeubles de leurs cendres. En somme, L’Orée des Lices symbolise les enjeux du centre ancien que sont la sauvegarde du patrimoine, la mise en sécurité des immeubles, la lutte contre l’insalubrité et le logement indigne. Cet ilot illustre ainsi notre mission : celle d’engager une dynamique pour réhabiliter les immeubles anciens avec les copropriétaires, pour les habitants et les commerçants, dans l’intérêt de l’histoire architecturale de Rennes. Au travers de notre accompagnement juridique, technique et financier, nous faisons l’interface entre les différentes parties prenantes pour réhabiliter les immeubles anciens dans les meilleures conditions qui soient.  

L’Orée des Lices, inaugurée en janvier dernier, ouvre un nouveau chapitre : celui de la requalification de la rue Saint-Michel — 75 % de ses immeubles sont en cours de réhabilitation ou à réhabiliter. À suivre…