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Histoire

Histoire
Sur ce territoire qui ne se nomme pas encore Rennes, les premiers habitants se sont installés au nord de la Vilaine il y a plus de 2 000 ans. À l’époque gallo-romaine, notre ville est alors baptisée Condate — qui signifie « confluent ». C’est au XVIe siècle que Rennes devient la capitale de la Bretagne : progressivement, la ville prospère, s’étend et accueille la bourgeoisie et l’élite bretonne. Le Parlement, bâtiment emblématique de Rennes, est construit entre 1618 et 1655.

La ville moyenâgeuse fait ainsi place à la « ville nouvelle » puis à la « ville neuve ». Plus tard, des quartiers résidentiels sont construits et des travaux d’embellissement sont initiés. Mais un évènement majeur reconfigure la ville de Rennes : l’incendie de 1720. 

Le centre ancien mêle aujourd’hui ces vestiges du passé et les choix architecturaux arbitrés pour reconstruire la ville. Il fait l’objet depuis 1985 d’un Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur (PSMV) pour préserver et réhabiliter son patrimoine historique.

chronologie

1720
1720
Le grand incendie de 1720 a marqué l’histoire et le patrimoine architectural de la ville de Rennes. Les incendies sont alors fréquents ; un dicton populaire dit d’ailleurs : « à Rennes, rien ne prend sauf le feu ». On raconte qu’un menuisier ivre aurait mis le feu à sa boutique dans la nuit du 21 décembre rue Tristain — aujourd’hui rue de l’Horloge. L’incendie de 1720 a ravagé le centre historique : il a détruit 27 rues, 5 places publiques et 850 bâtiments du nord de la ville, alors entièrement construits en bois. La ville, anéantie, doit être reconstruite.
1720-1754
1720-1754
Le premier grand projet d’urbanisme est initié en 1726 et se poursuit jusqu’en 1754. Il remodèle la ville au-delà de la zone dévastée par l’incendie. Des bâtiments neufs voient le jour, sous le statut de la copropriété. On peut aujourd’hui observer les traces de ces constructions dans le périmètre sauvegardé : des immeubles aux façades maçonnées en pierre côté rue mais construits en structure bois sur les façades arrières, et des bâtiments restés intacts après l’incendie, construits en structures bois, dont les fondations sont parfois fragilisées par leur emprise au sol réduite et la qualité du sol.
1970-1979
1970-1979
L'Opération Rennes Centre ancien s'inscrit dans la continuité de plusieurs opérations de requalification partielle. Dès les années 1970, des interventions sur l'espace public et des campagnes de ravalement obligatoires sont menées par la Ville de Rennes.
1979
1979
En 1979 sera créée la première convention d'Opération programmée d'amélioration de l'habitat (OPAH) sur le centre ancien de Rennes, le début d'un long processus de requalification de l'habitat privé sur ce centre historique remarquable.
1985
1985
Le "secteur sauvegardé" de Rennes a été défini dès 1985. Il désigne, selon la loi qui les créa en 1962 (dite "loi Malraux"), une zone urbaine soumise à des règles particulières en raison de son « caractère historique, esthétique ou de nature à justifier la conservation, la restauration et la mise en valeur de tout ou partie d'un ensemble d'immeubles bâtis ou non ». Le périmètre du secteur sauvegardé de Rennes a depuis été élargi. Dans ce périmètre, il se substitue au PLU.
2009
2009
En 2009, le rapport Tattier, commandé par la Ville de Rennes, recense dans le centre ancien 660 immeubles dégradés concernés par des désordres de structure et de sécurité. La division en studios d'un certain nombre de logements les a rendu non secourables aux pompiers et de nombreuses parties communes en déshérence présentent des risques pour la sécurité. Le constat est sans appel, le centre ancien est en danger ; il faut désormais mettre en œuvre une intervention forte et globale.
2011
2011
C’est ainsi qu’en 2011, l’opération Rennes Centre ancien est créée dans l’objectif de réhabiliter le centre historique, de préserver son patrimoine, de lutter contre l’habitat indigne et d’assurer la sécurité de ses habitants. Au fil des projets, les immeubles sont requalifiés dans le respect des matériaux et savoir-faire d’origine, de leur architecture et de leur histoire. Les bâtiments sur lesquels nous intervenons sont parfois âgés de plus de 500 ans !
2016
2016
En 2016, forte de ses résultats encourageants (750 logements et 80 immeubles réhabilités), l'Opération Rennes Centre ancien entre dans une 2ème phase, engagée jusqu'à 2023. 150 immeubles doivent être réhabilités dans cette période, tandis que 35 immeubles bénéficieront d'un accompagnement préventif. Désormais, le volet commerce est également inclus dans l'opération et bénéficie d'un accompagnement spécifique.
2023
2023
L'opération de rénovation et d'aménagement du centre-ancien entre dans une 3e phase. Les objectifs de sauvegarde du patrimoine, de mise en sécurité des immeubles, de lutte contre l’insalubrité et le logement indigne seront poursuivis pour la période 2023 – 2030. Dans un périmètre légèrement élargi, les actions en faveur de l’amélioration énergétique et environnemental du bâti seront renforcées. Avec Rennes Centre Ancien III, la Ville fixe l'objectif quantitatif de réhabiliter une centaine d'immeubles, soit environ 600 logements sur la période 2023-2030. En parallèle, une concertation réglementaire est initiée auprès le vote du Conseil municipal du 5 décembre 2022, jusqu'au mois d'avril 2023. A l'issue de la concertation, le bilan et projet finalisé seront soumis à l'approbation des élus municipaux, probablement au printemps 2023.
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La place de la république1/3
La place de la république
Située entre l'ancienne ville haute et la ville basse, la place de la République marque le point d'union entre le centre ancien, bourgeois et commerçant, et la ville plus populaire des faubourgs du sud, auparavant séparés par la Vilaine aujourd'hui recouverte à cet endroit. La place de la République a été construite sur un emplacement occupé dans sa partie sud par la Vilaine jusqu'en 1844. On la franchissait par le Pont Neuf auprès duquel s'élevait un ancien hôtel rennais, la Corne de Cerf.
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L'achitecture à colombage2/3
L'achitecture à colombage
Le centre ancien de Rennes est remarquable à plus d'un titre et notamment par ses bâtisses à pans de bois ou "maisons à colombage" qui évoquent la ville d'avant, la ville médiévale, celle qui n'avait pas encore connu les ravages de l'incendie de 1720. Les maisons à pans de bois sont pourtant un type de construction utilisé du Moyen-âge jusqu'au XIXème siècle. Une bâtisse à pans de bois se compose notamment de poutres, qui forment la charpente des murs et proviennent des grandes forêts bretonnes dont certaines sont situées à l'orée de la ville. Autres composants essentiels de ces maisons : la terre pour les murs et l’argile, mélangé avec de la paille, pour composer le torchis, autre matière première des maisons à pans-de-bois. Dès le XVIIème siècle, pour éviter la dégradation de ces façades et offrir un aspect plus "luxueux", nombre de maisons à pans de bois ont été enduites. Rennes est la ville de Bretagne qui compte le plus de maisons à pans de bois : 286 au total !
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Le vieux Rennes3/3
Le vieux Rennes
Rennes a été fondée au IIe siècle av. JC, par la tribu celte des Redones. Elle s'appelait alors du nom gaulois Kendaith (confluence) romanisé en Condate. Ses remparts originels sont créés au IIIe siècle. Rennes devient une des principales villes de Bretagne au IXe siècle. Au XVe siècle, alors qu'elle fait partie du Duché de Bretagne, deux enceintes successives viendront agrandir la ville.
Contexte et enjeux>